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100 000 étrangers illégaux en Thaïlande dont des criminels et des terroristes de l’ « EI », selon les autorités

Le Général "Prawit Wongsuwan" / Photo: ThaiPBS

Le gouvernement thaïlandais a promis de localiser et de déporter près de 100,000 étrangers ayant prolongé leur séjour au-delà de la période de validité de leur visa, a déclaré le Vice-Premier Ministre ce lundi, précisant que des militants de l’Etat Islamique (EI) et des criminels provenant d’autres pays pouvaient figurer parmi eux.

Les autorités thaïlandaises sont en train de sévir à l’encontre de tous les étrangers qui n’ont pas quitté le pays à l’issue de la période de validité de leur visa car les officiers de police et les autres personnels de sécurité rencontrent des difficultés à identifier ceux qui pourraient être liés à l’EI ou à son idéologie, a révélé Prawit Wongsuwan à des journalistes.

« Nous craignons qu’il y ait des agents infiltrés de l’EI parmi eux, alors nous avons commencé à arrêter ceux qui dépassent la durée de séjour autorisée par leur visa » … « Nous en avons arrêté cent dans le Sud. Nous les avons arrêtés là où nous avons trouvé de nombreuses personnes en situation irrégulière. » a déclaré Prawit, qui agit également en tant que Ministre de la défense.

La police thaïlandaise a relaté que ses agents avaient arrêté des criminels originaires du monde entier, notamment un Nigérian avec de faux visas et documents, un gang taiwanais qui avait monté un centre d’appel illégal pour solliciter de l’argent depuis l’étranger, ainsi que des prostituées originaires de nations africaines et arabes.

La police de l’immigration de Phuket a rapporté avoir appréhendé la semaine dernière 95 étrangers séjournant illégalement dans la province en seulement trois jours, dont 62 Indiens, 11 Pakistanais et 6 Egyptiens, selon le Bangkok Post. Parmi ces derniers, 70 avaient dépassé la durée de séjour autorisée par leur visa, tandis que les autres ont été considérés comme des immigrants illégaux.

L’annonce de Prawit est survenue moins d’une semaine après que l’ « International Crisis Group », basé à Bruxelles, ait publié une étude déclarant qu’il n’existe pas de preuves de liens existant entre les militants de l’EI et les insurgés présents dans le Sud de la Thaïlande, qui comprend trois provinces et quatre districts d’une province adjacente à proximité de la frontière malaisienne.

Les dirigeants de cette région frontalière du Sud du pays, où la majorité des habitants sont de confession musulmane et parlent le malais, rejettent massivement l’idéologie défendue par l’EI selon ce rapport intitulé « Djihadisme en Thaïlande du Sud : Une Menace Fantôme ».

« Près de 100,000 étrangers ayant prolongé leur séjour au-delà de la durée autorisée par leur visa sont actuellement en Thaïlande » a déclaré le porte-parole du Ministre de la Défense, Lieutenant Général Kongcheep Tantrawanich, ce weekend.

Les autorités thaïlandaises ont déjà intensifié les mesures visant à identifier les étrangers en situation irrégulière notamment en comparant leur empreintes digitales avec leur casier judiciaire pour s’assurer qu’ils n’avaient pas commis de crimes lors de leur séjour en Thaïlande.

« A ce stade, nous ne savons pas s’ils ont commis des crimes ou non. Nous les avons accusés d’être entrés illégalement sur le territoire ou d’avoir prolongé leur séjour en dépit de la durée stipulée sur leur visa, mais s’il s’avère qu’ils ont laissé des empreintes digitales sur des scènes de crime, alors nous les traduirons en justice avant de les expulser » … « Dans le Sud, nous n’avons pas d’appareils de détection de visage. Mais les commandants réalisent leur importance et nous aurons un tel projet en place car la reconnaissance faciale est fiable à quasi 100% », a dit Kongcheep.

De plus, un processus plus rigoureux de sélection des visas sera imposé pour combattre la criminalité, a déclaré un officier de la police de l’immigration.

« Nous pouvons travailler avec les bureaux consulaires à l’étranger, leur donner des informations sur les régions les plus sujettes à la criminalité. Il pourrait y avoir entre 50 et 60 demandeurs sur 100 qui obtiendraient un visa bien qu’ils aient commis des crimes » a déclaré le Major Général Itthipol Itthisarnronachai à BenarNews.

Les destinations populaires, notamment Bangkok, Chiang Mai, Pattaya, Phuket et Koh Samui sont touchées par des activités criminelles, qu’il s’agisse de drogues, de trafic d’armes, de prostitution, de trafics d’êtres humains ou encore de crimes économiques estiment les officiels.

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