
Les tensions entre la Thaïlande et le Cambodge ont atteint un pic ce jeudi, avec un avion de chasse F-16 thaïlandais bombardant des cibles militaires cambodgiennes près de la frontière disputée. Cet incident, qui a fait au moins 12 morts dont des civils, marque une escalade majeure dans un conflit territorial ancien, ravivé par des échanges de tirs et des accusations mutuelles.
L’opération, confirmée par l’armée thaïlandaise, a visé des positions près du temple de Ta Moan Thom, en réponse à des tirs cambodgiens qui ont tué 11 civils thaïlandais, selon Bangkok. L’emploi d’un avion de type F-16, un appareil de supériorité aérienne, souligne la gravité de la situation, les deux pays s’accusant d’avoir violé leur souveraineté. Le Cambodge dénonce une agression et revendique une légitime défense, tandis que la Thaïlande a rappelé son ambassadeur et fermé sa frontière. Des images montrent des villages en flammes et des civils fuyant, amplifiant l’urgence d’une médiation internationale. L’ASEAN et les Nations Unies appellent à la désescalade, mais les hostilités persistent.
La Force aérienne royale thaïlandaise dispose de moyens significatifs, avec une flotte comprenant une cinquantaine de F-16A/B, modernisés via le programme MLU, basés à Takhli et Nakhon Ratchasima. Équipés de radars AN/APG-68 et capables d’emporter des bombes guidées GBU-12 ou des missiles AGM-65, ces avions renforcent sa puissance régionale. Depuis 2015, elle a aussi acquis 14 T-50 Golden Eagle sud-coréens pour l’entraînement, avec des mises à jour radar en 2019, témoignant d’une modernisation continue. Historiquement, la Thaïlande a dans l’histoire investi dans son aviation, avec des formations en France, et son arsenal actuel reflète une capacité à projeter la force, comme vu aujourd’hui.
Le recours au F-16, coûteux et stratégique, suggère une décision politique délibérée, amplifiant les risques d’escalade dans cette crise frontalière.
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