
Le Lt-Général Boonsin Padklang déclare vouloir reprendre un des temples disputés au Cambodge par la force. Ses propos « malencontreux » ravivent les tensions alors qu’un cessez-le-feu fragile est toujours en cours.
Le commandant de la 2e région de l’armée thaïlandaise, Boonsin Padklang, se retrouve au centre d’une controverse alors qu’il ne lui reste que 51 jours de service, sa retraite étant prévue fin septembre 2025. Ses déclarations, prononcées le 10 août 2025 à Suranaree Camp à Nakhon Ratchasima, visent à galvaniser ses troupes face aux tensions persistantes avec le Cambodge à la frontière. Le conflit, relancé en mai 2025 autour des temples de Ta Khwai et Ta Muen Thom, a déjà fait un grand nombre de victimes et déplacé plus de 130 000 personnes, selon des rapports internationaux. Malgré un cessez-le-feu négocié en juillet sous l’égide des États-Unis, la Chine et la Malaisie, ses propos alimentent les craintes d’une escalade.
Voir aussi : Dans la province de Buriram, les locaux craignent une reprise du conflit
Le temple « Ta Muen Thom » a été récemment sécurisé par une barrière faite de barbelés et les intentions de Boonsin sont claires dans sa volonté de reprendre par la force le contrôle de l’autre zone disputée. À cela s’ajoute le fait que des mines antipersonnel ont probablement été placées aux alentours de « Ta Khwai ».
« Nous avons opéré pendant quatre jours sur 11 sites différents. Nous sommes à 30 mètres de Ta Kwai, et leur base est adjacente au temple, ce qui leur donne un avantage. Mais je confirme que c’est notre temple, et nous devons le reprendre. Après les affrontements à Ta Muen Thom, nous avons déjà fermé [les accès au] temple et nous envisageons maintenant de le fermer de manière permanente ou uniquement pour certaines périodes, ce qu’un comité devra examiner », a-t-il affirmé, tout en évoquant, [sans aucune source crédible], des pertes cambodgiennes [qu’il estime personnellement à environ 3 000 soldats] et des préparatifs [attribués par lui aux Cambodgiens] pour une guerre future avec des centres de commandement souterrains.

Les critiques pleuvent sur les réseaux sociaux, où des utilisateurs cambodgiens qualifient ces déclarations de « bellicistes », les percevant comme un refus des solutions diplomatiques. Même au sein du gouvernement thaïlandais, dirigé par un fragile premier ministre par intérim, son discours pourrait être vu comme une provocation inutile risquant de compliquer les efforts de paix.
source thailande / X
Soyez le premier à commenter