La reine Sirikit, un héritage d’accueil pour les réfugiés Cambodgiens

L’annonce du décès de la reine Sirikit le 24 octobre 2025 ravive le souvenir de son rôle clé dans l’accueil des réfugiés cambodgiens, un contraste poignant avec les récentes tensions frontalières entre la Thaïlande et le Cambodge.

La Thaïlande pleure la disparition de la reine Sirikit, la reine mère, décédée à 93 ans, comme annoncé officiellement par le Bureau royal aujourd’hui, 24 octobre 2025. Symbole d’élégance et d’engagement humanitaire, elle laisse un legs indélébile, particulièrement dans l’aide aux réfugiés cambodgiens pendant les années de crise. En tant que présidente de la Croix-Rouge thaïlandaise, elle a personnellement ordonné la construction de camps comme celui de Khao Lam en 1979, offrant un refuge à 1 600 Cambodgiens fuyant le génocide Khmer Rouge et la famine. Ce geste, répondant aux critiques internationales sur l’attitude thaïlandaise, a permis à des milliers de survivants de recevoir des soins, de l’éducation et un abri temporaire, transformant des sites comme Sa Kaeo en havres de survie pour plus de 160 000 réfugiés entre 1979 et 1980.

Voir aussi : Annonce Officielle : La reine mère de Thaïlande est décédée

Sous son impulsion, la Thaïlande a adopté une politique d’ouverture aux réfugiés indochinois, contrastant avec les camps souvent précaires. Des visites royales, comme celle de la reine aux centres de Sakaew, ont non seulement fourni des fonds – comme un chèque de 100 000 dollars en 1979 pour des fournitures médicales – mais aussi symbolisé une compassion qui a sauvé des vies. Des milliers de Cambodgiens ont appris des métiers, dansé et chanté dans ces camps, loin des horreurs de Pol Pot. Cet engagement humanitaire a renforcé l’image de la Thaïlande comme terre d’asile, accueillant jusqu’à 300 000 réfugiés au pic de la crise, malgré les pressions régionales.

Aujourd’hui, ce legs contraste cruellement avec les événements récents à la frontière thaïlando-cambodgienne. Les tensions, exacerbées par des mines antipersonnel posées par des soldats cambodgiens et des affrontements à Ban Nong Chan, ont forcé des évacuations et ravivé des souvenirs douloureux. Là où la reine Sirikit ouvrait les portes à la compassion, les belligérants érigent désormais des barrières et proclament la loi martiale pour protéger la souveraineté. L’héritage de Sirikit invite à une réflexion sur la paix durable, au-delà des conflits actuels.

Source: Palais / Archives

Vous souhaitez apporter une correction, un complément d’information, suggérer un article ou signaler une erreur, merci de le faire ici.
Vous avez repéré une faute d’orthographe, merci de nous la signaler en cliquant ici.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*