La campagne « Reclaim Koh Phangan » lancée par des locaux dénonçant l’occupation illégale d’étrangers via des prête-noms thaïs pour des activités hôtelières et de location de villas, a déjà produit des dizaines d’arrestations depuis le début du mois et une task force gouvernementale est en alerte.
La vague « Récupérons Koh Phangan », lancée sur Facebook, surgit face à l’installation massive d’Israéliens impactant la société et l’économie thaïe. Ils ouvrent des affaires sans autorisations, usant de prête-noms thaïs pour l’immobilier, déclenchant une répression policière intensive depuis une quinzaine de jours.
Les autorités régionales, contraintes d’agir par la crainte d’un mouvement de colère qui pourraient impacter l’économie locale à la veille de la haute saison, ont procédé à des dizaines d’arrestations de citoyens israéliens au comportement inadéquat, beaucoup revenant de la guerre à Gaza et atteints de syndromes post-traumatiques (ou simplement des déséquilibrés) suite aux horreurs auxquelles ils ont participé/été témoins.
Mais aussi un volet criminel de milliers de sociétés enregistrées sous prête-noms. L’addition de tous ces problèmes forçant même l’intervention de l’ambassade pour déminer la situation.
Sous la direction du général Kitirat Phan Thaphat et du général Sararn Nualma, adjoint et chef du centre anti-criminels transnationaux, les opérations se sont étendues à tous les étrangers violant la loi : emplois non autorisés, overstay, tours illégaux, vols, drogue, agressions, fausse monnaie, outrage aux agents, attentat à la pudeur.
Le principal reproche est la concurrence déloyale exercée par les étrangers souvent opérant sans les documents légaux, avec un focus particulier sur les hôtels clandestins car sur les 546 établissements recensés sur l’île, seulement 208 sont légaux.
Des dizaines d’établissements ont déjà été perquisitionnés, dont pour les deux derniers jours seulement : Nature Escape, géré par un Tchèque pour violations des règles relatives aux organisations de tours ; Tiki Beach pour emploi de travailleurs migrants et organisation de tours sans licence, des propriétaires locaux ont cette fois été ciblés ; Arcana Koh Phangan (Andromeda Co., directeurs Guy Israélien et Suwichanont Thaï, 2 ouvriers birmans illégaux) ; Blessings Home and Café (Be Suss Be Suss Co., directrice Yara Israélienne, ouvriers birmans illégaux via Phanuphong Thaï). Inculpations pour embauche illégale et hôtels sans licence ; les complexes Boho Villa tenus par deux Français, accusés d’exploitation hôtelière illégale et de fraude fiscale.
Il est certain que d’autres opérations sont à prévoir dans les jours à venir, étant gérées au niveau régional et national et donc moins susceptibles d’être affectées par de potentielles tentatives de corruption fréquentes sur l’île de la « Full Moon Party ».

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