Un général de division retraité de l’armée thaïlandaise, accusé de viol et de chantage par vidéo (kompromat), s’est rendu à la police vendredi soir après un raid à son domicile de Nonthaburi.
Un lieutenant-général à la retraite, soupçonné d’avoir violé et filmé secrètement une lieutenante de 29 ans de l’Armée royale thaïlandaise, s’est constitué prisonnier tard vendredi soir. Les faits se sont déroulés après une perquisition menée par la police à son domicile de Nonthaburi, au cours de laquelle un capitaine impliqué dans la même affaire a été arrêté.

La victime s’est adressée à la fondation Paweena Hongsakul pour enfants et femmes. Elle accuse l’ancien officier supérieur de l’avoir enlevée, ligotée mains et pieds, bâillonnée, violée, puis d’avoir enregistré les actes pour la faire chanter.
« Le terme « kompromat », emprunté au russe, désigne des informations ou documents compromettants collectés sur une personne, souvent à des fins de chantage, historiquement associée aux services de renseignement soviétiques puis russes, s’étend aujourd’hui à divers contextes pour exercer un contrôle sur des individus. »
La police avait obtenu des mandats d’arrêt contre les deux suspects. Après la fouille du domicile du lieutenant-général à Nonthaburi, ce dernier s’est présenté au Bureau d’enquête de la police métropolitaine. Le capitaine a quant à lui été interpellé chez lui et déféré au tribunal de Taling Chan samedi matin.
Paweena Hongsakul a indiqué que les responsables policiers avaient recommandé à la victime de s’opposer à toute remise en liberté sous caution, compte tenu de la gravité des faits.
Les chefs d’inculpation retenus sont viol en réunion, violences physiques, séquestration illégale et complicité pour empêcher la victime de se défendre. La police a déjà déposé une requête motivée contre la libération, invoquant la sévérité des infractions, la peine encourue et le risque d’entrave à la justice.
Les deux suspects demeurent en détention provisoire dans l’attente de la suite de la procédure judiciaire.

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