Les forces navales thaïlandaises attaquent des positions cambodgiennes à Ban Nong Ri, déclenchant des combats intenses et des évacuations massives dans les villages frontaliers.
Mardi 9 décembre 2025, à l’aube, les marines de la Royal Thai Navy ont lancé une opération offensive contre les troupes cambodgiennes pour reprendre le contrôle d’une zone frontalière disputée dans la province de Trat, dans le sud-est de la Thaïlande. Cette zone, située à Ban Nong Ri (tambon Chamrak, district de Muang), est occupée illégalement par le Cambodge depuis plus de quarante ans, face à la province de Pursat.
L’assaut, dirigé par le capitaine Thammanoon Wanna, commandant de la Task Force marine de Trat, a débuté à 5h30 du matin et visait trois maisons fortifiées contrôlées par les forces cambodgiennes. Les images aériennes montrent que Phnom Penh avait renforcé ses positions avec des troupes, des snipers et des lance-roquettes multiples, transformant le site en un bastion défensif.
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เมื่อวันที่ 9 ธ.ค.68 รายงานข่าวจากหน่วยเฉพาะกิจนาวิกโยธินตราด (ฉก.นย.ตราด) กองบัญชาการป้องกันชายแดนจันทบุรีและตราด (กปช.จต.) เปิดเผยว่า หลังจากช่วงเช้ามืดที่ผ่านมาทาง ฉก.นย.ตราด… pic.twitter.com/JHa56aCKJy
— joe black (@joe_black317) December 9, 2025
Vers 10 heures, les combats faisaient toujours rage, avec des tirs d’armes automatiques audibles jusqu’à la ville de Trat, à plusieurs kilomètres. Un habitant, le volontaire de défense villageoise Somchai Chaivej, a décrit la scène :
« J’ai entendu une explosion, suivie d’une dizaine de coups de feu. Bien que les affrontements soient sérieux, le moral des gens reste élevé car ils sont habitués à la situation frontalière ici. »
Aucune victime n’a été signalée à ce stade, mais les autorités provinciales ont recommandé l’évacuation immédiate des villages frontaliers de Bo Rai, Klong Yai et de certaines parties du district de Muang. Des centaines de résidents ont fui leurs maisons, se réfugiant dans des bunkers improvisés en tuyaux routiers bordant les plantations de caoutchouc.

Le contre-amiral Paraj Ratanajaipan, porte-parole de la marine thaïlandaise, a justifié l’opération :
« La Royal Thai Navy considère ces actions comme une menace directe et sérieuse pour la souveraineté thaïlandaise. Il est nécessaire d’entreprendre des opérations militaires pour expulser les forces cambodgiennes du territoire souverain thaïlandais. »
Cette offensive s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes entre les deux pays, exacerbées par des disputes territoriales le long de la frontière de 800 km. La province voisine de Chanthaburi reste le seul secteur frontalier exempt d’affrontements armés.
Une fermière locale, Thittapha Nualwilai, exprime l’angoisse quotidienne :
« Je connais bien le danger, mais les factures ne s’arrêtent pas. J’espère que ces affrontements se termineront rapidement et de manière décisive. »
Les autorités thaïlandaises surveillent de près les développements, tandis que l’ASEAN et les Nations Unies appellent à une désescalade urgente pour éviter une guerre ouverte.

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