Tensions frontalières Thaïlande-Cambodge : Bangkok lance des frappes aériennes après tirs des cambodgiens

Dans cette photo publiée par l'Armée royale thaïlandaise, un soldat thaïlandais blessé est transporté pour être transféré à un hôpital dans la province de Sisaket, en Thaïlande, dimanche 7 décembre 2025, après que, selon un porte-parole de l'armée thaïlandaise, des troupes cambodgiennes ont ouvert le feu sur le territoire thaïlandais. (Armée royale thaïlandaise)

L’armée thaïlandaise riposte par des raids aériens le long de la frontière contestée, tuant un soldat et en blessant quatre autres, alors que les évacuations civiles s’intensifient.

Ce lundi 8 décembre 2025, la Thaïlande a lancé des frappes aériennes ciblées contre des positions militaires cambodgiennes le long de la frontière disputée, marquant un regain de violence après un cessez-le-feu fragile négocié en octobre dernier. Cette escalade fait suite à des échanges de tirs initiés par les troupes cambodgiennes, selon Bangkok, et intervient dans un contexte de tensions persistantes autour de territoires contestés.

Les hostilités ont éclaté dans plusieurs secteurs frontaliers, où des soldats cambodgiens auraient ouvert le feu en premier sur le territoire thaïlandais (les cambodgiens nient). L’armée thaïlandaise a déployé des aéronefs pour neutraliser les sources de tir ennemies, touchant des cibles militaires spécifiques. Le bilan est lourd : un soldat thaïlandais a été tué et quatre autres ont été blessés lors des affrontements initiaux.

Le porte-parole de l’armée thaïlandaise, le major général Winthai Suvaree, a confirmé l’intervention :

« Les troupes cambodgiennes ont tiré en premier dans plusieurs zones. Nous avons utilisé des avions pour frapper des objectifs militaires afin de supprimer les attaques de soutien. »

Du côté cambodgien, la porte-parole du ministère de la Défense, Maly Socheata, a riposté :

« L’armée thaïlandaise a attaqué nos troupes en premier. Le Cambodge n’a pas riposté lors des assauts initiaux de lundi et exhorte Bangkok à cesser immédiatement toute activité hostile menaçant la paix régionale. »

Cette flambée de violence ravive les plaies d’un conflit récent : en juillet 2025, cinq jours de combats ont fait des dizaines de morts parmi soldats et civils, menant à un cessez-le-feu sous médiation américaine en octobre. Le président des États-Unis, Donald Trump, s’était alors targué en novembre d’avoir « arrêté une guerre » entre les deux nations. Mais le traité a été fragilisé le mois dernier par des explosions de mines terrestres blessant des soldats thaïlandais, les deux camps s’accusant mutuellement malgré une coopération supposée sur le déminage.

Les civils des zones frontalières sont évacués en urgence, tandis que les autorités thaïlandaises et cambodgiennes appellent à la retenue. L’incident souligne les enjeux territoriaux ancestraux, notamment autour de sites comme le temple de Preah Vihear, et risque de déstabiliser la région du Mékong si aucune médiation n’intervient rapidement.

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