Des manifestants se rassemblent dans des villes du pays alors que le gouvernement militaire semble prêt à repousser le vote pour la cinquième fois.
Les tensions continuent de croître en Thaïlande, la junte militaire au pouvoir ayant annoncé que les élections seraient de nouveau reportées à une date ultérieure, le cinquième report en moins de cinq ans.
Dimanche, lors d’une des plus grandes manifestations en faveur de la démocratie en Thaïlande depuis plus de quatre ans, des centaines de personnes sont descendues dans les rues pour la troisième fois en une semaine pour critiquer le gouvernement militaire qui semblait avoir renié sa promesse que l’élection aurait lieu le 24 février prochain.
C’est la cinquième fois que la junte militaire, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État sans effusion de sang en 2014, reporte les élections et empêche le retour du pays à la démocratie.
Connu sous le nom de « Conseil national pour la paix et l’ordre » (NCPO), il a déclaré à plusieurs reprises que le pays n’était pas «prêt» pour les élections, mais le retard le plus récent a été attribué à des inquiétudes selon lesquelles il entraverait le couronnement du nouveau roi.
Au cours du week-end, environ 200 manifestants se sont rassemblés à l’intersection de Ratchaprasong à Bangkok – le lieu symbolique où des dizaines de manifestants pro-démocrates ont été tués lors d’un assaut de l’armée en 2010 – portant des banderoles exigeant une élection le mois prochain, tandis que de plus petits groupes se rassemblaient dans d’autres villes de Thaïlande.