Le parlement singapourien adopte une loi renforcée imposant la canne aux fraudeurs et leurs complices, face à l’essor des escroqueries causant 3,7 milliards de dollars de pertes depuis 2020.
Le parlement de Singapour a adopté une législation amendée punissant les escrocs, membres des gangs et recruteurs par jusqu’à 24 coups de canne, marquant une escalade contre la criminalité numérique.
Assoc. Prof. Sun Xueling, secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur et de la Santé (MHA), a qualifié les escroqueries de « crime le plus prévalent » à Singapour. Entre 2020 et mi-2025, 190 000 cas ont été signalés, avec des pertes de 3,7 milliards de dollars singapouriens (2,8 milliards USD), soit 60 % des crimes déclarés – équivalent à plus de trois fois le coût du Woodlands Health Campus.
L’urgence s’est accentuée après des titres sur un syndicat d’escroqueries basé au Cambodge, ciblant les victimes singapouriennes via des usurpations d’officiels gouvernementaux, causant au moins 41 millions de dollars de pertes. Vingt-sept Singapouriens et sept Malaisiens sont recherchés pour liens avec ce groupe.
In Singapore, online scammers will be caned
Authorities have toughened penalties amid a surge in cybercrime. Now, in addition to fines and prison time, online scammers will also get a good spanking.
The minimum number of strokes is six, and the maximum is twenty-four.… pic.twitter.com/HUDCGrF0uE
— NEXTA (@nexta_tv) November 6, 2025
Plusieurs députés ont plaidé pour des peines plus sévères. M. Xie Yao Quan (PAP-Jurong Central) a comparé les escroqueries aux infractions aux stupéfiants : « Si les drogues détruisent des vies, les fraudes anéantissent des économies. » Mme Sun a répondu que la canne serait discrétionnaire pour les « mules » (intermédiaires), selon leur culpabilité, les tribunaux tenant compte de la coopération et du remords.
M. Fadli Fawzi (WP-Aljunied GRC) a demandé une clémence pour les mules repentis, tandis que M. Cai Yinzhou (PAP-Bishan GRC) a évoqué les vulnérabilités socio-économiques. Mme Sun a rétorqué que la détresse financière ne justifie pas le crime, citant les aides gouvernementales existantes.
Mme Lee Hui Ying (PAP-Nee Soon GRC) a suggéré de relever l’âge limite pour la canne de 50 à 60 ans, face au vieillissement. Mme Sun a refusé, notant que les hommes de plus de 50 ans représentent une minorité des cas graves ; une peine de prison supplémentaire jusqu’à 12 mois peut remplacer la canne.
Cette réforme s’inscrit dans la lutte accrue contre les fraudes transfrontalières, renforçant la réputation de Singapour comme bastion sécuritaire.

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