Le groupe des « Citoyens Amoureux de Samui » dénonce un complexe de villas chinoises à Maret, ouvert malgré un ordre de démolition, ravivant la colère contre les constructions illégales.
Le Groupe des Citoyens Amoureux de Samui, un collectif de la société civile vigilant sur les constructions illégales en zone haute à Koh Samui (province de Surat Thani), a porté plainte le 17 novembre 2024 contre un projet de villas de luxe non autorisé. Situé au village n°3 du sous-district de Maret, ce développement appartient à une société à responsabilité limitée détenue à 49 % par des investisseurs chinois et comprend 11 villas et un groupe de bâtiments.
Malgré un ordre de démolition émis le 2 octobre 2024 par le Groupe de travail du « Samui Model » (sous l’égide de l’ISOC Région 4 et du Bureau de l’Ombudsman), conformément à la Loi sur le contrôle des bâtiments de 1979, le propriétaire n’a pas respecté la date butoir du 23 octobre 2024.
Les constructions ont débuté en octobre 2019 et se sont poursuivies jusqu’en avril 2024, ignorant un premier ordre de démolition de la Municipalité de Koh Samui. Une seconde inspection le 10 avril 2024 a confirmé l’utilisation illégale du site, menant à une nouvelle injonction. Actuellement, les barrières ont été retirées et le lieu continue d’accueillir des clients sans intervention des autorités, ce que le groupe qualifie de défi à l’autorité de l’État et d’échec dans la lutte contre les constructions illégales sur l’île.
Voir aussi : Vers une opération de répression massive contre les entreprises étrangères illégales à Koh Samui ?
Ces préoccupations sont amplifiées par des incidents récents : un petit tremblement de terre et un glissement de terrain sur une colline en construction, suscitant des craintes pour la sécurité future des habitants.
Sur le plan judiciaire, la Municipalité de Koh Samui a déposé deux plaintes pour entrave aux agents et violation d’interdiction d’usage auprès de la police de Bo Phut ; les affaires sont en examen par le procureur. Le propriétaire a fait appel le 31 octobre 2024, sans avancement depuis. Enfin, une démolition forcée est envisagée sous l’article 43(2) de la loi, estimée à 11 millions de bahts, avec une demande de budget en cours au conseil municipal.

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