Les autorités thaïlandaises enquêtent sur un complexe de villas en bord de mer suspecté d’utiliser des prête-noms thaïs pour masquer des capitaux ukrainiens dépassant 100 millions de bahts.
Les autorités ont lancé une investigation sur un développement de villas de luxe en front de mer à Koh Phangan, province de Surat Thani, après avoir découvert l’utilisation suspecte de nominés thaïlandais par des investisseurs ukrainiens détenant des parts dans deux sociétés au capital cumulé supérieur à 100 millions de bahts (environ 3 millions de dollars).
Cette enquête découle de l’arrestation, le 4 novembre 2025, d’un ressortissant azerbaïdjanais pour travail illégal en tant qu’électricien sans autorisation. Des investigations complémentaires ont révélé des liens avec deux sociétés limitées soupçonnées d’être les véritables employeurs, soulevant des préoccupations sur des arrangements avec des prêtes-noms.

Le major général de police Suwat Suksri, commandant de la police provinciale de Surat Thani, a ordonné une opération conjointe impliquant la police de l’immigration, la police touristique et l’administration du district de Koh Phangan. L’objectif était de déterminer si des étrangers violaient la loi et utilisaient des structures de prêtes-noms.
L’inspection a révélé des preuves d’un réseau étranger opérant des entreprises illégalement via des arrangements de nominés, utilisant des nationaux thaïlandais comme actionnaires fantômes dans les deux sociétés au capital combiné de plus de 30 870 dollars. Les autorités ont également découvert un ressortissant birman travaillant illégalement sur le chantier, entré dans le pays sans autorisation. Des poursuites ont été engagées contre lui pour séjour irrégulier dans le royaume.
Le colonel Apichat Chansomret, superintendant du poste de police de Koh Phangan, a révélé que la principale préoccupation du projet de villas porte sur sa structure de gestion. Bien que le directeur général soit ukrainien, l’examen de la structure actionnariale a mis en évidence l’utilisation de prêtes-noms thaïlandais pour contourner les restrictions légales sur la propriété étrangère des entreprises.
Le projet commercialise des villas à des prix allant jusqu’à 59 millions de bahts (1,8 million de dollars) l’unité. Actuellement, plus de 20 unités sont en construction. Les autorités recueillent des preuves pour engager des poursuites contre toutes les parties impliquées, tant pour des pratiques d’emploi illégal que pour des violations de la loi sur les entreprises étrangères.

Cette affaire met en lumière les efforts continus des autorités thaïlandaises pour réprimer les investisseurs étrangers utilisant des structures de nominés afin de contourner les lois restreignant la propriété étrangère dans certains secteurs d’activité.

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