La police de Surat Thani a interpellé une Thaïlandaise de 72 ans accusée d’avoir partagé une rumeur infondée affirmant la présence de centaines de mercenaires étrangers sur Koh Phangan, prêts à rejoindre le Cambodge pour piloter des drones.
Le 13 décembre 2025, les autorités de Koh Phangan, province de Surat Thani, ont procédé à l’arrestation de Mme A. (pseudonyme), une femme thaïlandaise de 72 ans résidant dans le village n°1 du sous-district de Koh Phangan. Elle est accusée d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux une fausse information accompagnée d’une photo montrant un groupe d’étrangers avec bagages devant un bâtiment portant des inscriptions en khmer, prétendant que des centaines de mercenaires de diverses nationalités séjournaient sur l’île, aidés par des Thaïlandais pour rejoindre Sihanoukville au Cambodge afin de piloter des drones pour l’armée cambodgienne.

L’opération, coordonnée par le colonel Apichat Chansamret, chef de la station de police de Koh Phangan, en collaboration avec la police spéciale, l’immigration et l’administration locale, fait suite à une enquête approfondie ordonnée par le général de division Suwat Suksri, commandant provincial. Les investigations, incluant des témoignages de leaders communautaires et d’opérateurs touristiques, n’ont révélé aucune trace de tels groupes suspects sur l’île. Les images jointes à la rumeur se sont avérées anciennes et sans lien avec la situation actuelle.
Lors de son interrogatoire, Mme A. a admis avoir reçu le message d’un ami et l’avoir partagé sans vérifier sa véracité. Elle fait l’objet de poursuites pour « introduction dans un système informatique de données falsifiées ou déformées, susceptibles de causer un préjudice au public », en vertu de la loi sur les infractions informatiques. Elle a été transférée aux enquêteurs de la station de Koh Phangan pour procédure légale.
Le général Suwat Suksri a réaffirmé son engagement à poursuivre toute diffusion de fausses informations, particulièrement en cette période sensible de conflit frontalier thaïlando-cambodgien. Il appelle la population à cesser de relayer des contenus non vérifiés et à signaler toute suspicion directement aux autorités, afin d’éviter la panique et de préserver la confiance des touristes pendant la haute saison. Ces rumeurs, qualifiées de « fake news », risquent de nuire gravement à l’image de Koh Phangan comme destination sûre et paisible.

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