Le Cambodge accuse la Thaïlande de bombardements touchant des zones proches des abris pour réfugiés

Photo : Khaosod

Phnom Penh dénonce des frappes aériennes thaïlandaises de plus en plus en profondeur sur son territoire, menaçant des abris temporaires pour des milliers de civils évacués près de la frontière contestée.

Le 15 décembre 2025, le ministère cambodgien de la Défense a accusé la Thaïlande d’intensifier ses bombardements aériens, atteignant désormais des zones plus profondes à l’intérieur du territoire cambodgien, à proximité d’abris hébergeant des milliers de personnes déplacées. Ces frappes, menées par des chasseurs F-16 thaïlandais, visent selon Phnom Penh des infrastructures civiles, violant le cessez-le-feu annoncé par Donald Trump et aggravant la crise humanitaire.

Parmi les sites touchés, le pont Chum Nea (ou Victory Bridge) dans la province de Pursat, détruit la veille, est présenté comme une voie vitale pour les civils et non une base militaire. Les autorités cambodgiennes affirment que les bombardements se rapprochent dangereusement des abris temporaires installés pour les évacués des zones frontalières, où plus de 500 000 personnes ont fui des deux côtés depuis le début des hostilités en décembre 2025.

Photo : Khaosod

Le porte-parole du ministère, General Chhum Socheat, a déclaré que ces actions constituent une « agression inhumaine » et une violation flagrante de la souveraineté, appelant à une enquête internationale. Phnom Penh réaffirme son engagement pour une résolution pacifique via la Cour internationale de Justice (CIJ) et l’ASEAN, tout en maintenant une posture défensive.

Photo : Khaosod

De son côté, Bangkok justifie ces frappes comme des réponses ciblées contre des positions logistiques utilisées par l’armée cambodgienne pour lancer des attaques, incluant drones et roquettes. Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu par Donald Trump après des appels aux dirigeants des deux pays, les combats sporadiques persistent, avec des accusations réciproques de violations. L’ASEAN et la Malaisie tentent une médiation, tandis que la communauté internationale appelle à une désescalade immédiate pour éviter une crise régionale majeure.

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