La province de Buriram lève partiellement les restrictions : les habitants des centres d’évacuation peuvent regagner leurs foyers dans des zones jugées sûres, les échanges de tirs frontaliers ayant diminués.
La province de Buriram a débuté l’autorisation du retour des personnes déplacées pour inspecter leurs habitations, mais uniquement dans les secteurs préalablement évalués comme non dangereux mais les mesures de sécurité restent draconiennes.
Sur place, dans les centres d’accueil, le nombre d’évacués a nettement diminué. Initialement plus de 10 000 personnes y avaient trouvé refuge ; désormais, certains rentrent progressivement pour veiller à leurs biens, animaux et nettoyer leurs maisons, sous la supervision des autorités.
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Nittayakun Kumsuwan, 45 ans, originaire du tambon Janthabpech dans l’amphoe de Ban Kruat, l’une des évacuées, confie son inquiétude après deux semaines d’absence pour sa maison et ses biens. Elle s’inquiète aussi pour les soldats déployés en bordure de frontière, surtout après les pertes humaines rapportées, et compatit avec leurs familles. Bien qu’elle apprécie la prise en charge qu’elle juge exemplaire dans les centres elle souhaite comme tous un règlement rapide de la situation.
« Nous sommes prêts à patienter pour laisser les militaires accomplir leur mission, bien plus exposés que nous », ajoute-t-elle.
Ratabib Fusang, 58 ans, du tambon Prasat dans l’amphoe de Ban Kruat, avoue son stress :
« On veut rentrer, mais on endure pour notre sécurité et celle de la famille. Face à la situation, on enrage contre Hun Sen ; j’ai fait l’entraînement ROTA, je suis prête à prendre les armes moi-même ! »
Le gouverneur de Buriram, Piya Pijnam, précise que les évaluations quotidiennes avec l’armée et les autorités locales ont permis d’autoriser des retours temporaires dans des amphoes comme Lahan Sai, Prakon Chai et Chaloem Phra Kiat. En cas de rechute, un rapatriement immédiat vers les centres est prévu.
Les zones à haut risque, notamment dans l’amphoe de Ban Kruat – comme les tambons Janthabpech et Sai Taku (à proximité immédiate des temples contestés) où des heurts persistent sporadiquement –, demeurent interdites d’accès pour préserver la vie et les biens des habitants.
Les autorités de la province suivent l’évolution de près, annonce continuer le soutien aux évacués restants et appelle à une stricte observance des consignes officielles jusqu’au retour à la normale.







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