La cour d’appel a annoncé Mercredi sa décision de maintenir la peine de mort pour deux travailleurs migrants condamnés pour un brutal double homicide à Koh Tao survenu en 2014.
Dans cette décision prise secrètement le 23 Février, la cour de Koh Samui a déclaré que les preuves présentées par l’état dans le procès initial étaient fiables et suffisantes. Par la suite, elle a refusé d’annuler le verdict rendu en Décembre 2015 et qui condamne deux ressortissants Birmans à mort pour l’assassinat de deux touristes britanniques.
La décision a surpris les avocats de la défense qui ont affirmé n’avoir eu aucune connaissance du verdict rendu la semaine dernière, lequel a été apparemment annoncé à leurs clients sans avis préalable.
« Nous allons certainement adresser une pétition à la cour suprême » a annoncé l’avocat de la défense Nakhon Chompuchart Mercredi après-midi. L’avocat a ajouté qu’il ne pouvait plus commenter davantage parce qu’il n’avait pas encore examiné le verdict prononcé par la cour.
Zaw Lin et Wai Phyo, deux travailleurs migrants dans l’ile, ont été reconnus coupables de l’assassinat en Septembre 2014 de David Miller et de Hannah Witheridge. La décision a été prise essentiellement sur la base des traces d’ADN prélevées par la police sur la scène du crime et sur le corps de Hannah Witheridge.
La défense n’a jamais été autorisée à vérifier les preuves de manière indépendante et jette le doute sur l’intégrité de l’enquête policière. Le procès a été annoncé suite à une enquête largement critiquée pour des bévues non professionnelles et des accusations selon lesquelles des détectives désespérés ont arrêté deux hommes vivant en marge de la société pour les présenter comme des boucs émissaires.
Les deux hommes sont détenus à la prison centrale de Bang Kwang à Bangkok et n’étaient pas présentés à la cour aujourd’hui.
Contrairement au tribunal de première instance, aucun témoin n’a été appelé durant la procédure de recours. Par contre, la cour a simplement « réinterprété » des preuves et des témoignages précédents déjà inclus dans le dossier durant le procès.
L’appel déposé par l’équipe de défense en Mai précise que la poursuite manquait de preuves solides pour impliquer Zaw et Wai, comme des documents ou des photos. Encore plus, l’appel mentionne que la police a présenté des preuves illégales et non conformes avec les normes internationales.
La police a constamment nié toute faute dans le traitement des preuves et a rejeté les accusations qui parlent d’une éventuelle utilisation de la torture pour obtenir des aveux dans cette affaire.