Yohann Mbouka, était bloqué en Thaïlande depuis son arrestation le 7 avril dernier après qu’une jeune anglaise l’ait accusé de l’avoir droguée puis violée sur Koh Tao.
Suite a l’avalanche de réactions provoquées par cette affaire, Yohann Mbouka nous a contacté dans le but d’exposer sa verité. Nous l’avons rencontré sur Koh Samui où il est resté bloqué dans une procédure judiciaire longue et coûteuse.
Lors de notre rencontre, il a clamé son innocence et nous a raconté sa version des faits:
Alors qu’il était en vacances avec un groupe d’une vingtaines de policier(e)s, pendant l’avant-dernière étape d’un séjour de 3 semaines, et après avoir visité Bangkok, les îles de Samui et Phangan, le groupe se trouvait à Koh Tao. Ils devaient ensuite tous rejoindre Phuket.
Lors de cette soirée du 4 avril sur Koh Tao, lui et plusieurs membres de son groupe se rendent dans un bar de plage, c’est là qu’il rencontre la jeune anglaise, elle est accompagnée d’une amie et du petit copain turc de cette dernière.
Il passera toute la soirée avec elle à l’étage du bar jusqu’à la fermeture, leurs connaissances respectives ayant quitté le lieu, il lui proposera de se rendre dans la chambre qu’il loue dans un resort à proximité.
Sur une photo extraite du téléphone de Yohann, on voit le couple ivre mais la jeune anglaise l’enlace et ne semble aucunement forcée.
Selon lui, peu après, elle lui pratique une fellation suivie d’un rapport sexuel consenti et protégé, ce n’est que le lendemain qu’un ami (membre du groupe) qui partageait la même chambre, rentré le matin même (il à été appelé à comparaître en tant que témoin), viendra les réveiller…
« elle s’est levé pour aller aux toilettes, elle a ensuite envoyé des sms à ses amis, sûrement pour s’excuser pour les clefs de la chambre, elle s’est ensuite recouché dans mon lit à mes côtés et nous avons eu un nouveau rapport sexuel ou elle m’a dit explicitement de sa bouche – takes a condom »
Selon lui, la jeune anglaise aurait gardé les clefs de la chambre ou les deux filles résidaient.
Il la raccompagne ensuite au taxi, on les aperçoit une nouvelle fois à 11h20 sur des caméras de surveillances placées devant l’hôtel.
Ce n’est que 3 jours plus tard, alors que le groupe arrive à Phuket, qu’un comité d’accueil attend Yohann à la descente du bus.
« Au début je croyais que c’était un taxi » … « Puis je suis passé du rire aux larmes » … « Je suis policier ! Je connais très bien les risques et je ne vais pas venir violer une fille en thaïlande ! »
L’étonnement général a été filmée par un membre du groupe.
« C’est au moment d’être tondu que je me suis senti déshumanisé »
Après seulement un jour, il demandera à sa famille de lui avancer les frais de la caution qui s’élèvent à 200 000 bahts (environ 5200€). Il lui faudra encore 53 jours et plusieurs milliers d’euros de dépenses supplémentaires (avocat, billets d’avions,traducteur…) pour récupérer son passeport.
« j’ai mon loyer et les factures, j’aurais du revenir le 17 et reprendre le travail le 24 avril. »
La justice Thaïlandaise a informé l’Ambassade de France, du coup, une procédure judiciaire a été ouverte automatiquement en France et de ce fait Yohann Mbouka sera au minimum convoqué auprès de la police.
Même si très rapidement les soupçons se sont installés sur les accusations de la jeune
anglaise, ce n’est que lors de sa dernière audition que les enquêteurs lui affirment « qu’à leurs yeux la plainte de l’anglaise à été déposée uniquement dans le but de protéger ses propres intérêts ».
Selon nos informations, la jeune anglaise âgée de 18 ans, (de Worthing, Royaume-Uni) et son amie, (de Nottingham, Royaume-Uni) auraient entretenu une relation pendant leur voyage en Thaïlande, le « petit copain Turc » de la seconde -tel que présenté à l’époque par les médias- ne serait en fait qu’un simple partenaire sexuel du couple.
Koh Tao ayant été touchée par une série de crimes et de disparitions dont certaines non-élucidées, cela avait causé de nombreuses réactions négatives sur la qualité des investigations pratiquées sur l’ancien bagne, c’est probablement en pensant éviter une nouvelle polémique, que les policiers de Koh Tao se sont précipités pour lancer un avis de recherche national (alors que le dossier était très léger semble-t-il). Mais fort à parier que l’appel de la mère de la jeune britannique (une famille de notable de Worthing) qui aurait fait -pression- sur l’Ambassade du Royaume-Uni en Thaïlande a accéléré les choses.
Aussi, le soir de leur rencontre, la jeune anglaise a accepté la demande d’ami de Yohann sur Instagram, mais (son compte étant privé) il avait toujours accès à son profil au moment de la rédaction de cet article, difficile de comprendre pourquoi elle aurait décidé de garder son agresseur dans sa liste d’amis à moins qu’elle l’ait simplement oublié…
Plus tôt dans le mois, nous avons contacté la jeune anglaise mais elle n’a pas souhaité donner de détails sur les incohérences de ses allégations.
Il a finalement récupéré son passeport le 28 mai et a quitté le royaume samedi. Pendant ces durs moments, il dit avoir apprécié le soutien sans faille de ses amis, de sa hiérarchie et dit avoir même reçu des messages d’ex compagnes.
Sur ses confrères Thailandais, lors de son interpellation et pendant les interrogatoires, il a trouvé leur attitude correcte, même si le fait d’occuper la même fonction a « peut être aidé ».
En plus du coût de son séjour initial, cette expérience -d’une vie- l’aura allégé de 12 000€ supplémentaires.
A Samui, il dit avoir « passé des moments sympathiques mais bon ça restait de la séquestration et 54 jours pour me libérer alors que l’enquête était terminée en 5 jours… Je trouve ça énorme… »
Bien que la justice a levé les charges qui pesaient contre lui, il n’a pas été innocenté. Le plus long commence pour lui: entamer une procédure en France dans le but de faire condamner la jeune anglaise même s’il devra encore obtenir de la justice Thaïlandaise, les enregistrements vidéos et les résultats du test de stupéfiants qui avaient été pratiqués (qu’on a promis de lui envoyer par email dans les prochains jours !).
Pour conclure, il a souhaité dire « c’est pas la Thaïlande qui me quitte c’est moi qui quitte la Thaïlande ».
La jeune anglaise souhaitait-elle avoir son expérience #metoo à raconter sur les reseaux sociaux ? Etait-ce simplement un mensonge pour les clefs qui a mal tourné ? L’amie qui expose fièrement ses nombreuses conquêtes en ligne a-t-elle incité la jeune femme à déposer une plainte ? Des questions qui vont sûrement rester sans réponse…
Source : ZoneSamui
Correcteurs : Bernard, Sebastien V., Maxou