
Une ancienne volontaire étranger, il y’a plus de 20 ans, du temple Phra Bat Nampu, situé dans la province centrale de Lop Buri, a affirmé avoir été menacé de mort parce que son travail avait amélioré la santé des patients atteints du SIDA, entraînant une diminution des donations au temple. L’abbé (phra) Alongkot Ponlamun et le temple font l’objet d’une enquete pour des allégations de fraude.
Les préoccupations concernant l’abbé et le personnel du temple ont émergé après que le médium spirituel Sakesan “Bee” Subsuebsakun, également connu sous le nom de -Bee, ambassadeur des Fantômes-, a été accusé d’avoir détourné des donations. Bien qu’il nie les allégations, il fait l’objet d’une enquête policière.
Cette affaire a incité les autorités à élargir leur enquête sur les finances du temple, les transactions de l’abbé et les propriétés du temple. Les enquêteurs ont découvert des enregistrements de propriété suspects concernant plus de 760 acres de terres achetées avec des fonds qui étaient censés appartenir au temple ou à son organisation affiliée pour le SIDA, mais étaient enregistrés au nom de parents du défunt gestionnaire du temple. De plus une grande quantité de biens donnés ont été trouvées inutilisées et abandonnées au lieu d’être distribuées aux patients.
Ces révélations ont conduit le public à remettre en question la gestion des donations. Le médecin thaïlandais renommé Manoon Leechawengwongs a relancé le débat en partageant un article précédent du Bangkok Post, avec le témoignage d’un ancien volontaire identifié sous le pseudonyme Leslie.
Leslie a expliqué qu’elle avait commencé à être volontaire au temple en 2003, effectuant des tests sanguins, des radiographies et s’occupant des patients, tout en utilisant son propre argent pour acheter des essentiels comme des couches et des médicaments.
Selon Leslie, la docteure thaïlandaise Jurirat Bowornwattanawong avait réussi à obtenir des médicaments contre le VIH pour les patients, mais toutes deux, ainsi que les volontaires, ont ensuite été priées d’arrêter de fournir le traitement. Plus tard, le gestionnaire du temple et les infirmières thaïlandaises ont bloqué Leslie et les autres volontaires de s’occuper des patients. Graduellement, chaque volontaire a quitté le temple, mais Leslie a choisi de rester. Malheureusement, elle a finalement été menacée et forcée de partir. Elle a ajouté que le personnel du temple l’avait menacée de mort et avait crevé les pneus de sa moto, la poussant à partir pour des raisons de sécurité en 2004, après cet incident aucun autre infirmier ou volontaire n’est resté.
Elle pensent que les volontaires avaient été congédiés parce que leurs efforts rendaient les patients plus sains et cela réduisait ainsi les donations. Jurirat a donné un témoignage similaire dans une interview sur Channel 8, affirmant que l’abbé Alongkot leur avait demandé, à elle et aux volontaires étrangers, de suspendre temporairement le traitement pour qu’une équipe de tournage puisse enregistrer les patients avant et après le traitement. La docteure a refusé, insistant sur le fait que stopper le traitement nuirait à la santé des patients, et a suggéré d’attendre de nouveaux patients. Elle a ajouté qu’elle ne visitait le temple qu’une fois par mois et n’était donc pas au courant de nombreux problèmes quotidiens auxquels les volontaires faisaient face, qu’elle a appris plus tard de Leslie et d’autres après leur départ.
Voir aussi : Une opération « Nettoyage des Temples » en cours dans toute la Thaïlande
Face à la controverse croissante, Alongkot a annoncé sa démission le 19 août dernier. Cependant, les officiels ont souligné qu’il ne pourrait pas échapper aux conséquences légales s’il était reconnu coupable, malgré sa démission. L’enquête sur les allégations de détournement, ainsi que sur les finances et les transactions immobilières du temple, est en cours. Aucune action légale n’a encore été entreprise à ce jour.
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