Coups de filets contre des organisations mafieuses notamment Israéliennes à Koh Phangan et Koh Samui

Les autorités thaïlandaises ont lancé une série de raids contre des réseaux d’entreprises illégales opérées par des Israéliens à Koh Phangan, ciblant plus de 7 000 sociétés de prête-nom et révélant un écosystème mafieux d’hôtels, restaurants et constructions non autorisées.

Les autorités thaïlandaises ont intensifié leur offensive contre les activités illégales menées par des étrangers à Koh Phangan et Koh Samui. Durant le mois d’octobre 2025, une vague de raids a permis d’identifier plus de 7 000 entités juridiques suspectées d’être des sociétés enregistrées en « prête-nom », où des Thaïlandais figurent comme propriétaires fictifs pour masquer un contrôle de propriétaires étrangers. Ces opérations, coordonnées par le ministère du Commerce, visent à démanteler un réseau mafieux israélien qui domine l’immobilier, le tourisme et la construction, au détriment des emplois locaux et de l’environnement.

Le 16 octobre, trois établissements ont été perquisitionnés à Koh Phangan : un hôtel français sans licence, un hôtel israélien utilisant une licence détournée – entraînant des amendes et la détention de deux employés birmans pour vérification d’immigration – et un restaurant allemand illégal, où deux Allemands et un Birman ont été arrêtés. Ces raids font partie d’une enquête plus large sur 89 sociétés en prête-noms, impliquant des villas de luxe et des bureaux de conseil, avec des soupçons d’évasion fiscale de plus de 152 millions de THB. Les autorités ont convoqué des résidents étrangers pour un interrogatoire, exposant des montages complexes d’actionnariat.

Le 15 octobre, cinq personnes – trois Thaïlandaises et deux Birmans – ont été arrêtées pour des tours touristiques non autorisés ciblant les Israéliens, utilisant des ATV et buggies sur la route Thong Nang–Thong Nai Pan. Propriété d’une Thaïlandaise et de son mari israélien, l’opération générait 15 000 THB par mois par suspect, avec 11 véhicules saisis et des remboursements dus à 15 touristes (2 000 THB chacun). Le 12 octobre, à Ban Nai Wok, six travailleurs birmans ont été interpellés pour construction illégale financée par l’entrepreneur israélien Ran Nehorai Shachar, impliquant sept maisons valant plus de 7 millions de THB chacune. Des transactions bancaires de 8,9 millions de THB ont été tracées, dont 6 millions pour des ouvriers étrangers et 9,3 millions pour des matériaux, gérées via des groupes WhatsApp par trois Birmans. Des Thaïlandais servaient de prête-noms, et un autre Birman a été arrêté pour entrée illégale via Mae Sot, Tak.

Voir aussi : Immersion : Un Youtubeur visite les constructions abandonnées de Koh Samui

Ces raids soulignent l’existence d’un réseau privé israélien, communiquant via WhatsApp et recrutant exclusivement des locuteurs hébreux, souvent sur visa touristique. Plus de 1 000 Israéliens opéreraient ainsi, invisible aux autorités locales, selon la presse locale. Les résidents excédés, ont lancé le mouvement “Reclaim Koh Phangan”, qui dénonce la domination étrangère, les dommages environnementaux et la perte d’emplois, comparant l’île à un “deuxième Tel Aviv”. Selon des locaux, des plaintes rédigées en thaï auraient été mystérieusement supprimées de groupes de discussion en ligne, alimentant les soupçons d’interférences étrangère.

À Koh Samui, ces derniers mois, les autorités ont intensifié leur lutte contre les constructions illégales, indiquant que la zone sera désormais considérée comme prioritaire dans la lutte contre la corruption, comme le relevait, le mois dernier, le média local « Coconut TV »:

Sources : Khaosod, ThaiExaminer, PattayaMail, DailyNews, Coconut TV

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