Sauvetage de deux Thaïlandaises torturées à Myawaddy par un gang de trafiquants chinois

Photo: Matichon

Deux jeunes Thaïlandaises ont été libérées d’un enfer de prostitution forcée à Myawaddy, en Birmanie, après des tortures électriques infligées par des trafiquants chinois. Une fondation a coordonné leur exfiltration et leur rapatriement rapide.

NS.AA (pseudonyme), âgée de 27 ans et originaire du nord de la Thaïlande, a contacté la fondation Paveena Hongskul pour enfants et femmes pour dénoncer son calvaire. Recrutée via Facebook par une femme nommée “BB”, elle s’était vu promettre un emploi d’animatrice dans un KTV à Myawaddy, en Birmanie, avec un salaire mensuel de 50 000 à 70 000 bahts. Le 1er novembre 2025, elle a pris un bus depuis sa région natale jusqu’à la gare routière de Mae Sot, province de Tak, avant d’être conduite illégalement par voie fluviale sur la rivière Moei avec la complicité de militaires birmans.

À son arrivée dans l’établissement Hong Long, situé dans le quartier Tha Pha Lu Le 2 – un bâtiment divisé en chambres abritant de nombreuses jeunes femmes –, “BB” disparaît. Dès le 2 novembre, le patron chinois la force à se prostituer, prétextant une dette envers l’établissement. Face à son refus, elle subit des menaces de violence et finit par céder.

Le 18 novembre, tentant de s’échapper, elle photographie discrètement les lieux pour alerter les secours. Découverte, elle est traînée dans une pièce, son téléphone confisqué. Cinq Chinois la séquestrent et la torturent : coups de matraque, décharges électriques sur le corps et le cou, la laissant à l’agonie. Malgré cela, ils l’obligent à recevoir des clients pour « payer l’amende de sa tentative de fuite ». Simulant la soumission, elle récupère son téléphone le 3 décembre et contacte la fondation.

Photo: Matichon

N.AS.AB (pseudonyme), 26 ans, originaire de l’Isan et victime au même endroit, alerte également la fondation, terrifiée après avoir vu les sévices infligés à sa compagne.

Mme Paveena Hongskul, présidente de la fondation, après avoir discuté par téléphone avec l’une des femmes, examine les photos de ses blessures et obtient les coordonnées précises de leur lieu de détention. Elle alerte immédiatement le colonel Narongchai Charoenchai, adjoint au commandant des Forces Naresuan. Tard dans la nuit du 6 au 7 décembre, le lieutenant-colonel Weerapol Khnitsada, commandant de la compagnie d’infanterie 423, traverse la rivière Moei pour exfiltrer les deux femmes vers le territoire thaïlandais.

Mme Paveena coordonne ensuite avec le Col. Anusorn Dangkong, chef du poste de Phop Phra, pour leur accueil policier, et avec Mme Natthanan Nopthitikan, responsable des affaires sociales de Tak, qui dépêche une équipe anti-trafic d’êtres humains du ministère du Développement social pour l’entretien des victimes.

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Photo: Dailynews

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