Un ancien policier prend position contre la corruption, il se fait descendre en pleine rue

Photo : Khaosod

Un ancien policier qui dénonçait la corruption endémique dans les rangs de la police et qui avait accusé ses supérieurs d’abus de pouvoir a été tué par balle mardi devant son domicile.

Le capitaine Watcharin Benjatossawas, âgé de 48 ans, a été abattu. On lui a tiré dessus à trois reprises alors qu’il rentrait chez lui à Songkhla et est décédé plus tard dans un hôpital. La police locale a déclaré qu’elle recherchait deux suspects.

Les autorités ne spéculent pas sur le motif du meurtre de Watcharin.

L’ancien enquêteur Songkhla s’est fait connaître en 2017 lorsqu’il a accusé publiquement ses supérieurs de corruption. Il a ensuite été licencié pour avoir arrêté deux personnes qui squattaient des terres publiques. Il a été jugé et condamné pour séquestration abusive et abus de pouvoir.

Watcharin a alors poursuivi en justice le commissaire de police provincial et d’autres officiers supérieurs pour avoir, eux-mêmes, abusé de leur pouvoir, accusations pour lesquelles les officiers supérieurs ont été acquittés l’année dernière.

Après avoir été renvoyé de la force publique, Watcharin avait activement mené une campagne contre la corruption au sein de la police, défendu les droits des accusés et soutenu les victimes des malversations de la police ; le tout sur Internet.

L’année dernière, il a aidé à innocenter un homme qui avait déclaré que la police de Hat Yai avait caché de la drogue sur lui (pour avoir une raison de l’arrêter, très fréquent en Thaïlande).

Les procureurs ont abandonné l’affaire et trois policiers impliqués ont été mutés à de nouvelles tâches, une réaction bureaucratique typique face à des actes répréhensibles.

Quelques heures à peine avant que la nouvelle de sa mort ne soit annoncée, Watcharin avait commenté le verdict rendu dans l’affaire des panthères noires (les animaux sauvages avait été abattu par un riche possédant).

«La décision initiale prévoyait 16 mois de prison. La suite est attrayante, quelqu’un va fuir le pays! » avait-t-il écrit sur Facebook.

La moralité de l’histoire est que même dans les forces de l’ordre, il y’a des bonnes personnes.

Source : Khaosod via Thaivisa FR

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