Samui est la troisième plus grande île du pays après celles de Phuket et Koh Chang. Surnommée “la perle de la mer de Chine”, il s’agit de l’une des destinations touristiques les plus prisées de la Thaïlande et de l’Asie du fait de son cadre idyllique. Mais comment en est on arrivé la ?

On estime que l’île de Koh Samui est restée inhabitée jusqu’au 6ème siècle, avant d’être colonisée par des pêcheurs provenant de Malaisie et du Sud de la Chine. Koh Samui est initialement apparue sur des cartes chinoises de 1687 sous l’appellation “Pulo Cornam”. Alors que “Koh” signifie “Ile”, le mystère demeure quant au mot “Samui”. Celui-ci pourrait en effet provenir du nom d’une variété d’arbres locaux, appelés “mui”, ou du mot chinois “saboei” désignant un « port sûr ». Les pêcheurs et commerçants qui se sont installés sur l’ile ont donc sans aucun doute été attirés par l’abondance de ses ressources naturelles.

Une carte de 1690 indiquant l’ile sous le nom de “Pulo Cornam”

L’histoire de la Thaïlande est caractérisée par la succession de nombreux royaumes, principautés ou empires qui furent le fruit d’invasions et de dominations étrangères jusqu’à la fin du 17ème siècle.

Devenu monarchie constitutionnelle en 1932, le Royaume de Siam prit finalement le nom de Thaïlande en 1939. Néanmoins, les habitants de l’ile de Koh Samui ont vécus quasiment sans contact avec le monde extérieur jusqu’en 1940 du fait de l’absence de routes, véhicules et moyen de communication.

Koh Samui en 1960

Avant les années 1980, l’ile de Koh Samui était principalement peuplée de pêcheurs constituant une communauté isolée et autosuffisante. Les rapports commerciaux et humains avec la Thaïlande et au sein de l’ile demeuraient limités notamment du fait d’infrastructures peu développées et de l’hostile jungle des montagnes qui occupe sa partie centrale. Les premiers habitants vivaient donc de l’exploitation des abondantes ressources naturelles de l’ile : faune aquatique, noix de cocos, etc…

Avant la construction de la “ring-road”

Avant le développement du tourisme, l’ile n’était accessible que par bateau de nuit : le trajet reliant Surat-Thani à Nathon durait alors près de six heures.

Les premiers habitants de l’ile étaient donc principalement des communautés vivant de la pêche ou des plantations de noix de coco ou des touristes en quête d’aventure. Ces populations ne bénéficiaient alors pas d’électricité ou d’eau courante.




Début de la construction de la “ring-road” en 1969
Initialement prisée des touristes issus du mouvement hippie, les visiteurs ont fini par se diversifier pour inclure des immigrés du reste de la Thaïlande, des touristes provenant d’Asie, puis enfin du monde entier. Ces différentes vagues d’arrivées ont contribué à bouleverser l’équilibre culturel et environnemental de l’ile. Elles provoquèrent notamment des antagonismes entre populations ainsi qu’une inflation des prix des terrains.


Chaweng Beach en 1982
L’arrivée des premiers touristes à la fin des années 1980 et tout au long des années 1990 a marqué un réel tournant pour l’ile de Koh Samui et son économie. La construction de l’aéroport international de Koh Samui, inauguré en 1989, a permis de donner un premier élan à l’essor touristique de l’ile, celui-ci assurant des liaisons quotidiennes avec Bangkok, Hong Kong et Singapour, entre autres. Cet aéroport est la propriété privée de la compagnie aérienne Bangkok Airways.


Lamai Beach en 1992

Chaweng Beach Road en 1998
En 1999, des grands travaux furent initiés par le gouvernement – construction de routes goudronnées, de systèmes de drainages, et d’autres infrastructures-clé – en vue d’améliorer l’accessibilité des différentes parties de l’ile et permettre aux visiteurs d’affluer. Hôtels, boutiques et autres installations touristiques se sont par la suite multipliés pour satisfaire le nombre croissant de touristes thaïlandais et étrangers de plus en plus séduits par les atouts de cette ile paradisiaque.

Chaweng beach en 1999

La population touristique initialement composée de “backpackers” et de hippies en quête de dépaysement, s’est progressivement muée en communauté de voyageurs au fort pouvoir d’achat, recherchant confort et détente dans des complexes hôteliers ou des villas haut de gamme. Dans les années 2000 de nombreux investissements vont propulsé Koh Samui sur la scène touristique mondiale.

Le “Ark-Bar” en 1999

Aujourd’hui accessible par avion et par bateau, l’ile de Koh Samui, est une destination très prisée des touristes principalement du fait de ses plages paradisiaques bordées de palmiers et de ses hôtels, de luxe ou bon marché, qui longent la plupart de ses côtes.

Hotel “The Island -Resort&Spa” ouvert en 2004

La population locale (environ 50,000 habitants) vit principalement de l’industrie du tourisme, de la production de noix de cocos (près de 2 millions de noix de cocos sont exportées vers la capitale chaque année), ainsi que de la pêche et de l’exploitation de caoutchouc. De nombreux investisseurs étrangers, entrepreneurs immobiliers, entreprises internet ou retraités ce sont aujourd’hui implantés à Koh Samui, permettant la diversification de son économie.

Un camion transportant des noix de coco / Photo: Blog

Malgré cette croissance exponentielle et un phénomène de gentrification qui s’accélère le long des côtes, Koh Samui reste un ilot paradisiaque qui abrite encore des zones vierges de toute trace de civilisation, notamment au centre et au sud de l’ile et choisir un hôtel à lamai beach est très aisé.

Qu’il s’agisse d’activités culturelles (visite de temples bouddhistes), naturelles (plongée, randonnées, farniente), sportives, culinaires ou festives, l’ile offre un large éventail d’activités qui satisferont tous les goûts et les budgets. Koh Samui mérite décidément sa place parmi les principales destinations touristiques du monde.

Sources : GuideThailande, Routard

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